La journée du macaron ! ça s'affole chez les papilles gourmandes ... tandis qu'au niveau des capitons c'est la constat accablant que finalement l'hiver c'était pas mal pour le camouflage.

Comme pour tout, il y a la France d'en haut et la France d'en bas. Aussi dans mon trou perdu, si je voulais partager ce mouvement gourmand, j'avais le choix entre les macaroniers locaux (avec plus ou moins de joie), Picard (qui a osé retiré des congélos les boîtes pistache-citron-fraise-cassis pour y mettre à la place des parfums biscornus) et ... Alsa. Si les sachets en poudre que même les nulles y arrivent (hourra tout le monde peut faire des macarons, la face est sauvée !).

J'ai donc acheté un paquet pour tester. Déjà j'ai lu le mode d'emploi : ouach' rien à voir avec mon livre sur les macarons, on oublie le temps de repos, les oeufs un peu vieux et à température ambiante, la poche à douille que t'en fous de partout.

Du lait chaud, tu touilles, tu remets à chauffer, là tu te dis quand même être fière de faire des macarons en ayant juste à mélanger une poudre et du lait, mieux vaut se cacher !

Deux blancs d'oeufs battus, hop l'autre poudre. L'étape la plus héroïque restera de faire des "tas" réguliers sur la plaque à patisserie. ensuite on se la joue DJ du four. 20 minutes à 30°C puis 15 minutes à 150°C. là, j'ai stressé car mon four de compét' ne passe pas de 30 à 150°C en une minute, mais à apprenti macaronnière, Alsa a prévu qu'elle est équipée comme une étudiante.

Verdict : les coques se sont craquelées, façon volcan. La crème est tellement dégueu que la poubelle a fait poubelle de table. Un goût de flan bien Alsa pour le coup. Les coques sont bonnes mais alors on sent bien la poudre d'amandes bas de gamme, pas fine du tout. D'ailleurs mon marchand attitré de véritable poudre d'amande, m'a expliqué que les industriels avaient le droit et ne se gênaient pas (car beaucoup moins coûteux) de mettre ce qu'ils veulent sous l'appelation "amande", en effet l'amande est le nom général du noyau de fruit, donc souvent il s'agit de noyaux d'abricots broyés, c'est limite foutage de gueule et pas du tout étonnant dès lors de trouver la poudre pas assez fine). Ayant jeté la ganache qui permet d'acoller les coques, j'ai utilisé un produit Carrefour Amandes-citron, bonne association improvisée.

Finalement je n'aime pas ces compromis, cet assistanat culinaire. Soit je fais tout au risque de tout râter comme une grande, soit j'achète tout prêt avec la quasi assurance que cela soit bon.

Ce sera donc la dernière fois que je mélange de la poudre pour faire des macarons.

Et vous, adeptes du "c'est moi qui l'ai fait ... enfin j'ai plus fait la vaisselle que la recette" ?

PS : des copines du net m'ont fait l'immense joie de m'envoyer des macarons pour mon anni ! et ça, c'est le genre de cadeau que j'adore ! les filles, cet été, sur la plage, je regarderai mon bourrelet et la larme à l'oeil je dirai, j'ai un peu de vous en moi. Saleté va ! :D (y en reste plus ! Le Mec a fini le dernier ... et moi tous les autres juste avant)

De la poudre aux yeux

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