Faire le pont ou être sur le pont
Quelle que soit votre situation, je vous propose une balade dans le Lubéron, garantie ensoleillée et sans cohue et pour cause, nous avons profité d'un jour de semaine pour nous y rendre avant les viaducs du mois de mai et l'affluence estivale.
Une échappée belle pour profiter des joyaux de la région et étrenner notre panier à pique-nique.
C'est par la nationale que nous avons rejoint Isle sur la Sorgue. D'ailleurs comme d'habitude j'ai omis de photographier un joli décor urbain à Sénas, des énormes fruits et légumes blancs.
L'eau, les figuiers qui croulent déjà sous le poids des fruits, même les façades défraîchies ont du charme sous le ciel bleu.
J'aurais bien ramené quelques trésors dénichés par les brocanteurs tout comme Arwen quinze jours plus tôt.
Une attraction à deux pattes nous a détourné de nos envies de déco. Une première pour nous, nez à bec. C'est assez impressionnant comme rencontre tant le cygne est imposant et son cou est aussi souple que le tube du Dyson.
Sur notre passage, aucun restaurateur n'avait de macarons Petit Futé et autres, tracez votre chemin ! j'ai même vu une pancarte aussi grande que moi (1.60 m d'entrées, de plats et de desserts, la vache !).
Comme si nous n'avions pas assez vu de roues à eau, nous sommes partis à Fontaine de Vaucluse. Les parkings à prix unique 4 € nous ont séché sur place. Astuce : continuer votre route, et prenez la direction des immeubles près du cimetière. Ca ne rallonge pas beaucoup le parcours à pied et avec les 4 € vous aurez de bonnes glaces.
Au fil de l'eau, je n'ai pu m'empêcher de repenser aux magnifiques photos de Zaza prises l'an passé. D'après les locaux, le débit était supérieur aux jours précédents. J'ignore si cela a une incidence mais le bleu turquoise n'était pas là et pourtant je l'y ai déjà vu.
Par contre je n'avais pas souvenir qu'il y ait autant de marchands du temple de savons, lavande, fringues, chapeaux, glaces, granités, boissons. Vous ne pourrez même pas échapper au manège mis en plein milieu du parcours.
Nous sommes tombés dans le panneau de la glace mangée sur le retour. Mais nous étions consentents et l'appel du panneau justement était annonciateur d'un bon moment "La tonnelle - artisan glacier depuis 1979 et sourire compris". De succulents parfums (chocolat blanc, caramel au beurre salé et tarte au citron meringuée), une terrasse à l'ombre, un café à 1.30 €, des toilettes à disposition, un accueil parfait. Moi je vous recommande cette halte gourmande.
Si vous avez envie d'un repas avec un point de vue unique, visiblement Le Routard et le Michelin ont déjà décerné des autocollants 2013 au restaurant. Vue imprenable ! dommage que nous ayions mangé.
Notre pélérinage s'est poursuivi à Gordes, à Sénanque puis nous nous sommes arrêtés au Colorado provençal dans les carrières d'ocre de Rustrel.
La malédiction du parking à tarif unique à 4 € nous a poursuivi. Une fois devant le parking peu de voitures osent faire demi-tour et il faut avouer qu'il n'est pas évident de voir qu'il va falloir sortir le porte-monnaie. Nous nous sommes garés le long de la route. Ca fait radin à force mais je vous jure que les sous supposés aller aux propriétaires des terrains j'ai du mal à voir où ils sont investis dans "la protection, la sécurité et la propreté du site et des sentiers". Il faudrait presque un GPS pour s'y retrouver dans les sentiers caillouteux et boueux, aucune barricade devant les cheminées de fées abruptes. Et les toilettes sont payantes. L'ancien parking était nettement plus petit mais il était au pied du cirque de Barries.
Le touriste vache à lait est toujours attendu dans le Sud. Et encore il n'y avait pas les vendeurs de fruits et légumes dont les panneaux au bord des routes sont aussi gros que l'arnaque à venir.