280 boulevard Michelet
Reprenons un peu le Dico 51, le fada est un fou, un gars pas tranquille. Au féminin, la fille dérangée est une fadade. Voila pour les anonymes.
Parmi les fadas, il y en a un qui sort du lot.
Depuis les années 50 les Marseillais ont baptisé la Cité radieuse du Corbusier de maison du fada, pointant la curiosité du site.
Face à la mer
Côté Boulevard Michelet
Alors remis dans le contexte de l'époque, imaginez des vaches dans les prés, la mer et plantez au milieu de cet espace non urbanisé une énorme unité d'habitation, 337 appartements en duplex quand tout le monde rêvait du modèle "pavillon". Ce village vertical avait de quoi donner le vertige. Le mode de vie imaginé mêlant le "tout sur place" (librairie, cinéma, hôtel restaurant, supérette, école maternelle, pataugeoire, gymnase, auditorium) mais aussi les services tels que la livraison de blocs de glace dans les rues (= couloirs à chaque étage), l'aménagement intérieur traversant, les cuisines équipées, les baignoires avaient de quoi interpeler.
Si la Cité du fada a fait parler, désormais elle est intégrée.
N'hésitez pas à vous y rendre. Vous pouvez y aller en vélo (il y a des stations), en bus, et en voiture vous y stationnez gratuitement, il n'y a pas de barrière. L'accueil est assuré en permanence par les agents de sécurité. L'accès est libre pour le public. Un bonjour aux gardiens et on emprunte les ascenseurs comme les résidants. On s'arrête au bar pour boire un café (2 €) et profiter de la vue exceptionnelle. On monte sur le toit-terrasse. Il y a toujours quelqu'un : un habitant qui lit, des résidents qui préparent un concert, d'autres qui prennent un bain de soleil. Le week-end il n'est pas rare de croiser des enfants qui font du roller, des étudiants en architecture qui mitraillent de photos tous les recoins de l'édifice.
(dans cette rue, il y a même des toilettes gratuites, juste là, à droite)
Pour répondre aux demandes concernant les traces de l'incendie de l'an passé, dans la rue les travaux suivent leur cours, les coffrages sur les portes témoignent de cette longue réparation.
Le dico 51 était un rendez-vous jusqu'à l'inauguration de Marseille 2013 mais j'ai un peu délaissé les publications hebdomadaires alors je prolonge le cours cette année (Précédemment : aller au ballon, un jaune, gadji / gadjo, gâtés, minot, Caramantran, dégun, tarpin, faire des gouttes, esquiché, galine, faire des gâches, pacoulin, payot, esbrouffe, cafi, maï / mia, man, cagadou / caguer, baffi, trompette, Fanny, gabian, tata, biasse / filade / moulon, se niasquer, le Ravi / brave, bon bout d'an).